Seuil du Palais des sables...découvertes du 2 novembre...

La crue devait bien avoir labouré les affluents de la Galaure au niveau d'Hauterives. Je suis donc allé marcher dans leur lit chaotique hier après-midi, cherchant cette fameuse pierres des rêves de Cheval, cette forme elle aussi "idéale" car elle a le pouvoir d'ouvrir les portes d'un royaume ancien, perdu, nourri par l'imagination. Le sable et la terre, l'eau, le désir d'objets, de corps s'y présentent. Ferdinand Cheval, sur la terrasse de son Palais Idéal a encastré sur un piédestal l'une de ces pierres hallucinantes. Hier, j'ai donc photographié certaines pierres (mollasses, galets, bois fossile), montré aussi le cours de l'affluent. Je ne crois pas qu'il soit utile d'en dire davantage. Laissons tout le pouvoir aux images naturelles, ou plutôt à cette étrange rencontre entre ce que produit l'érosion et le regard de l'homme...

Parfois une pierre se forme/Qui parle une langue inconnue (Description d'un galet,ed Encres Vives, 2001.)