LE VISIBLE ET L'INVISIBLE ( article et photos de Régis Roux; janvier 2021.)
Publié le 3 Janvier 2021
Une semaine après, la neige est abondante et le brouillard a redéfini lignes et masses. Ce n'est pas tout: le froid, l'effort s'adressent à la solitude avec, curieusement, comme un renvoi vers soi-même, question de rappeler que ce qui bat dans le corps désire démasquer l'itinéraire d'il y a quelques jours. Cela va jusqu'à l'ahurissement. Comment un tel appel de l'espace pourtant déjà ressenti est-il possible ? Les arbres défient la frontière magique et silencieuse des flocons. Sur la crête, le vide lui-même semble endormi. Des traces d'animaux tendent un fil d'une souche à des rochers gris. Les yeux se perdent un peu plus face à des millions d'étoiles froides. Alors on revoit l'ancien paysage, mais sans y croire en dehors de la présence inattendue malgré l'exposé de la raison, de ce que l'esthétique et le sport nous apprennent. Le visible a basculé. L'invisible ? Il s'adresse autant à des illusions qu'à des sortes de mirages; mais tout parle en n'oubliant aucune image, aucun souffle, aucun équilibre qu'on attendait, je crois, dans ce cas. Régis Roux; le 3 janvier 2021.