LES FORMES DU VENT (anthologie de paysages chinois en prose)

Publié le 27 Octobre 2015

Page de couverture de l'anthologie/ Photos de Régis Roux prises dans la Drôme des collines fin octobre 2015.
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Les interrogations qui furent les miennes dans « Questions posées au paysage » (Le dé bleu, 1998) n'appelaient aucune réponse. Elle tentaient simplement d'exprimer un ressenti face à des lieux stupéfiants. Ils sont aussi intérieurs, c'est entendu...) Depuis, je n'ai pas cessé de rencontrer d'autres espaces réels dans la nature, en particulier auprès du minéral. J'évoque parfois cet état singulier de tranquillité qui m'envahit quand je marche et observe des galets, des arbres. Alors tout rejoint comme une présence impalpable et profonde. L'homme est à sa place. Chaque élément rassure, en quelque sorte. Ce n'est plus l'heure de penser, mais d'éprouver, sans parole bien avant le poème. J'ai parlé de « lieux stupéfiants », mais au sens de « capables d'interpeller ce qui vibre au plus profond de notre nature. »

« Les formes du vent », anthologie de textes en prose, présente justement des textes chinois qui permettent le même voyage. Les découvrant récemment, je me suis dit : « voilà exactement ce que je vois de mon côté. » Ravissement est le mot désignant le parcours de lecteur s'il voit dans sa tête les paysages évoqués, s'il vit lui aussi des moments extraordinaires dans la mesure où la nature ne peut que le combler, lui rappeler que la solitude existe accompagnée d'ivresse. Ces textes brefs encadrent comme des visions connues de tout promeneur amoureux. Dans Première promenade au mont de l'ouest par exemple, Liu Zongyan écrit, se revoyant au-dessus des collines, écrit : « Je me dilate dans le souffle cosmique jusqu'à l'infini. » Devra-t-on ici préciser que la philosophie du Tao imprègne cet élan ? Je crois, pour ma part, qu'il s'agit là d'une expérience offerte généreusement et naturellement à tout randonneur. Cliché s'il en est un : la vue depuis le sommet ! Et pourtant, je ne peux m'empêcher de repenser aux anciens lettrés chinois qui disposaient des pierres aux formes hallucinantes à l'entrée des temples et les saluaient … une partie de l'univers ou ce qu'on nomme paysage ? Maquette, microcosme, infiniment grand ? La cascade du dragon chère à Li Xiaoguang ou le célèbre lac de l'Ouest, dans la région du bas Zangzi, sont des miroirs jamais absents des empreintes mystérieuses dans l'écorce, des chemins laissés par l'eau.

Régis Roux, le 27 octobre 2015.

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( On pourra découvrir quelques photos prises au moment de la découverte de ce livre très fort en émotion, un peu comme si les paysages réels du lecteur se retrouvaient différemment...)

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Les formes du vent, paysages chinois en prose

traduit par Martine Vallette-Hémery

quatrième de couverture par François Cheng

Editions Albin Michel, 2007.

Rédigé par Régis Roux

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